Le documentaire de mariage
Je m’efforce de documenter cette journée de la manière la plus discrète afin de ne pas dénaturer l’atmosphère et l’émotion du moment.
J’observe, j’attends patiemment et je n’interviens que très rarement afin de ne pas influencer le sujet et que mes images reflètent la réalité.
Les environnements sont variés durant un mariage et cela ne se déroule que très rarement comme on l’a prévu. Les contraintes imposées par les lieux impliquent souvent de faire des choix.
La lumière, le premier-plan et l’arrière-plan influencent mon placement et je garde toujours à l‘esprit que je dois construire un récit, lier les images entre elles et mettre l’accent sur la spontanéité pour partager l’essence de cette journée.
Je m’exprime au travers d’une composition, d’une lumière, d’un sujet. Je me focalise sur les interrelations entre les gens, les émotions partagées, les gestes spontanés, c’est ce qui attire mon œil et me pousse à déclencher.
Je suis fasciné par les gens, ils sont le sujet du documentaire de mariage avec l’émotion en toile de fond.
Dans un reportage, le sujet n’est pas le style de traitement, ce dernier ne servant qu’à assurer une cohérence et révéler le travail lors de la prise de vue.
Le sujet d’une photo n’est pas l’image, mais ce qu’elle présente… Tout comme le traitement, la couleur et le noir et blanc sont des interprétations différentes qui doivent avant tout servir le récit.
Je privilégie le noir et blanc, je trouve que les photographies en noir et blanc dépeignent cet événement avec un caractère poétique et intemporel, que ce langage accentue les expressions et attire l’attention sur le sujet.
Je m’efforce de mettre en lumière des moments de vie en gardant toujours à l’esprit qu’il faut prendre du plaisir, être curieux et exprimer sa sensibilité.