Une image, une histoire
Une image peut raconter une multitude d’histoires…
Une image peut raconter une multitude d’histoires…
L’exposition « la ville miroir » à la galerie Les Douches à Paris (2018) réunissait deux photographes, Sabine Weiss et Fred Herzog, avec deux langages différents sur un thème commun : la rue. Sabine Weiss a toujours privilégié le noir et blanc pour ses travaux personnels et Fred Herzog la couleur pastel du Kodachrome.
2 observateurs attentifs dont l’humain reste au cœur de leur travail. Une exposition qui comblait les amoureux du noir et blanc et de la couleur.
J’ai découvert le travail de Fred Herzog lors de cette exposition. Les images d’Herzog était tellement somptueuses, je ne pouvais pas repartir sans sa monographie « Modern Color ».
Quant à Constantine Manos, ses photographies vont au-delà de la simple documentation, son utilisation de la couleur et de la lumière dans ses photos de rue est magistrale…
Sabine Weiss Catalogue de l’exposition – Jeu de Paume
J’étais allé au salon de la photo en 2014 pour la rétrospective qui lui était dédiée et pour m’offrir son livre « l’œil intime » qui accompagnait cette exposition. Un livre que je conseille et que vous pouvez vous offrir ou vous faire offrir (à commander sur son site).
Un autre livre à posséder, c’est le catalogue de l’exposition présentée au château de Tours. On y découvre l’œuvre et le parcours photographique de cette photographe humaniste. On la connait surtout pour ses photos d’enfants mais elle a exercé dans tous les domaines de la photographie. Le catalogue nous livre des photographies inédites et regroupe des images issues de travaux de commandes et de son travail personnel, notamment les photographies réalisées au cours de ses voyages aux quatre coins du monde. Il émane une grande tendresse de ses images en noir et blanc issues de son travail personnel entreprit à partir des années 80.
Que ce soit en couleur ou en noir et blanc, les images du catalogue sont sublimes, poétiques et touchantes.
Fred Herzog – Modern Color
Fred Herzog est particulièrement célèbre pour son utilisation du film Kodachrome, une pellicule couleur reconnue pour sa capacité à capturer des couleurs riches et saturées. Cette monographie compile les plus iconiques et les plus singulières de ces diapositives qui racontent notamment sa ville d’adoption, Vancouver.
Son travail met en évidence les détails quotidiens de la vie urbaine, avec des images aux couleurs vibrantes et aux compositions soignées, d’une esthétique unique. Le Kodachrome permettait de rendre des couleurs extrêmement saturées et riches, ce qui donnait aux photos de Herzog ont une qualité presque picturale. Les rouges, les jaunes et les bleus dans ses images sont particulièrement frappants et contribuent à l’impact visuel de ses images.
Herzog à développer son style distinctif, il se concentrait souvent sur les scènes de rue, les vitrines, les enseignes commerciales, et les moments quotidiens de la vie des gens. Il trouvait la beauté dans le banal.
Son approche spontanée de la photographie de rue donne à ses photographies une sensation de mouvement et de vie.
Ses photographies restent une célébration de la couleur et du quotidien, capturées à travers l’objectif d’un pionnier de la street photography.
Un livre incontournable regroupant des photos extraordinaires de moments ordinaires.
Constantine Manos – American Color
« American Color » est un livre photo de Constantine Manos, photographe américain et membre de la prestigieuse agence Magnum. C’est un photographe renommé pour son travail documentaire et pour son utilisation magistrale de la couleur et de la lumière dans ses photographies de rue.
« American Color » illustre son talent pour capturer la vie américaine, en lumière naturelle, avec des couleurs vives et contrastées pour créer des images dynamiques. Il se concentre sur les interactions humaines et les moments de vie, ses photographies vont au-delà de la simple documentation.
Constantine Manos a contribué de manière significative à la photographie documentaire et de rue en utilisant la couleur et la lumière pour donner vie à ses sujets. Son approche visuelle a influencé de nombreux photographes.
Sebastião Salgado, connu pour ses puissantes photographies documentaires qui capturent des crises humanitaires, des catastrophes environnementales et des conditions de travail difficiles.
Personne ne peut nier la puissance des images de Salgado. Elles ont un véritable impact émotionnel. On est contemplatif devant ses compositions soignées et l’esthétique de ses noirs et blancs mais cela pousse au questionnement lorsqu’il s’agit de faire le récit d’une crise ou de la misère. Peut-on être contemplatif devant la misère ? Peut on esthétiser la souffrance?
L’écrivaine Susan Sontag avait soulevé des questions sur l’éthique et l’impact de ses photographies.
Je vais partager quelques lignes sur Genesis. J’avais eu la chance d’aller voir l’expo à Paris, à la MEP, où 245 photographies étaient exposées. C’est le fruit de 8 ans de travail et d’une trentaine de voyages à travers le monde.
« Genesis » est une œuvre photographique monumentale de Sebastião Salgado, parue en 2013. Ce livre, ainsi que l’exposition qui l’accompagne, constitue une exploration visuelle des paysages, de la faune et des communautés humaines les plus intacts de la planète, cherchant à montrer la beauté originelle de notre monde avant l’empreinte significative de la civilisation moderne.
À travers Genesis, Salgado met en avant des régions du monde encore préservées, dans le but de sensibiliser le public à l’importance de la préservation de notre planète.
Chaque photographie est soigneusement composée avec une lumière qui sublime chacune d’elles.
Le livre nous invite à découvrir les paysages majestueux de l’Arctique ainsi que les tribus isolées d’Amazonie, en passant par les déserts africains et les montagnes enneigées.
Les impressions de « Genesis » sont de très haute qualité, offrant des détails précis et des contrastes magnifiques. Le soin apporté à la production du livre en fait un objet d’art en soi.
Avec plus de 500 photographies, certaines images peuvent sembler répétitives, en particulier pour ceux qui ne sont pas passionnés par les sujets naturalistes ou environnementaux.
Pour ceux qui aiment la couleur, faudra vous contenter de la tranche de la couverture… Bien que la photographie en noir et blanc de Salgado soit remarquable, l’utilisation de la couleur pour capturer certaines scènes aurait pu servir le récit.
Genesis est une œuvre magistrale qui réussit à capturer la beauté brute et immaculée de notre planète. C’est un appel puissant à la préservation de notre planète.
«Dans Genesis, mon appareil photo a permis à la nature de me parler. Écouter fut pour moi un privilège.» — Sebastião Salgado
Autres Amériques – Sebastiao Salgado
La nouvelle édition de cet ouvrage incontournable des années 80 est enrichie d’un texte du photographe Claude Nori qui est à l’origine de la première édition de 1985.
Autres Amériques nous livre un témoignage poignant au travers de 49 photographies prises au cours de voyages entre 1977 et 1984. Cette sélection rigoureuse (liée aux couts d’impression de l’époque) nous fait découvrir une autre Amérique, celle du Sud. La mise en page est très soignée (sa femme, Lelia a été récompensée pour la maquette) et les noir et blanc sont somptueux, avec ce grain cher à Salgado qui donne une texture à chaque image.
Un hommage à l’Amérique du sud et à ses peuples, empreint de l’engagement de Salgado…
Exodes – Sebastiao Salgado
Publié pour la première fois en 2000, Exodes raconte l’errance des migrants. C’est le fruit d’un travail de 7 ans au travers de 47 pays. Des photos fortes, en noir et blanc, qui témoignent de la détresse de ces personnes qui ont tout perdu. Des images toujours d’actualité qui nous montrent le quotidien dramatique de ces déracinés.
Que ce soit en couleur ou en noir et blanc, les images du catalogue sont sublimes, poétiques et touchantes.
La photo numérique a largement participé à démocratiser la pratique de la photographie et a révolutionnée la façon dont nous capturons, stockons et partageons nos souvenirs. Cela n’a jamais été aussi facile et accessible, notamment avec les smartphones dotés d’appareil photo de qualité.
Dans l’ère du numérique actuelle, les photos sont principalement stockées sur un disque dur ou un téléphone et partagées en ligne. Les photos numériques sont intangibles, confinées aux écrans et souvent noyées parmi tant d’autres.
À contrario, un tirage papier d’une photo se démarque des images numériques : on prend le temps de l’apprécier; la tangibilité et la durabilité d’un tirage ne peuvent être remplacées malgré tous les avantages du numérique… C’est une expérience, que ce soit le toucher du papier ou simplement prendre le temps de regarder le tirage en détail, apprécier la profondeur et la richesse des couleurs, des nuances et des textures.
Le tirage papier de photographies résiste à l’épreuve du temps contrairement aux fichiers numériques qui finissent par être oubliés sur un disque dur, dans des albums en ligne ou dans le flux constant des photos que l’on voit quotidiennement au travers des réseaux sociaux.
Chercher le cadeau parfait peut souvent sembler une tâche ardue… Voici quelques raisons pour lesquelles investir dans des tirages papier est un choix judicieux.
Un tirage photo papier se distingue comme un cadeau singulier qui raconte une histoire. A travers lui, il partage l’histoire d’un moment unique, d’une émotion chaque fois qu’il est regardé.
Offrir ou s’offrir un tirage reste une valeur sûre et met en valeur le travail du photographe et valorise ses photographies.
Contrairement aux cadeaux éphémères, un tirage photo est conçu pour durer. Imprimé sur du papier de haute qualité et encadré avec soin, il résiste à l’épreuve du temps et devient un souvenir intemporel que l’on peut transmettre.
Un tirage photo ajoute une touche artistique et personnelle à n’importe quel espace. Que ce soit pour votre maison ou à votre bureau bureau, il apporte une profondeur et une personnalité uniques à vos murs.
Accrocher un tirage permet de le contempler chaque jour et d’agrémenter votre espace de vie. Il transforme un mur ordinaire apportant chaleur et caractère.
En quelques mots, un tirage photo de qualité, c’est une oeuvre d’art qui traverse le temps, procure des émotions, et embellit notre quotidien. C’est bien plus qu’un objet, c’est une expérience.
Pour information, toutes les photographies présentées sur mon site ont vocation à être tirées et différents formats sont proposés.
Une sélection de tirages photo est proposée ICI.
Des livres à découvrir et à avoir dans sa bibliothèque pour la qualité de l’impression, de la mise en page soignée qui sublime chacune des photographies.
Chacun de ces livres partagent la vision singulière de l’artiste et nous plonge dans son univers.
Chaque page raconte une histoire et se fait l’écho de la vision et de la démarche du photographe. Chacun de ces ouvrages nous partagent leur regard sur le monde et chacune des images est une leçon sur la composition, la lumière et le sujet.
Un livre photo, c’est comme un tirage papier, c’est une expérience immersive unique.
Henri Cartier-Bresson Photographe
Publié pour la première fois en 1979, le livre nous faisait découvrir la sélection personnelle de Cartier-Bresson. C’est une rétrospective de son œuvre présentée au travers d’une réédition très soignée. Les images en noir et blanc sont sublimes, avec une composition toujours au service du message.
Pour les budgets plus serrés, je conseille «De qui s’agit-il?» paru en 2006. Il nous présente les différentes facettes d’HCB au travers d’un large choix d’images mais également de ses dessins. (Vous pourrez trouver le livre d’occasion, il est épuisé)
Ces 2 ouvrages sont incontournables, ils retracent l’œuvre d’un des plus grands photographes du XXe siècle, dont le sujet le plus important était « l’homme, l’homme et sa vie si courte, si frêle, si menacée ».
James Nachtwey – Inferno
« Inferno » est un livre de James Nachtwey qui regroupe des photographies saisissantes des conflits, famines et crises humanitaires des dernières décennies.
Il a risqué sa vie à de multiples reprises pour nous montrer la réalité des zones de conflit.
Nachtwey a un talent incroyable pour saisir des moments clés et chaque image nous partage des réalités brutales. Il capture la douleur et la souffrance humaine avec une telle intensité que les images marquent profondément…
« Inferno » est un ouvrage percutant qui documente les pires aspects de la condition humaine. C’est à la fois un chef-d’œuvre artistique et un cri d’alarme humanitaire.
Camille Lepage « pure colère »
Cet ouvrage nous livre une sélection d’images réalisées lors de reportage en Egypte, au Soudan et Centrafrique. Des images fortes qui révèlent la curiosité de cette photographe partie trop tôt. Un travail remarquable…
Le siècle de Willy Ronis
Beaucoup de livres existent sur le travail de ce photographe humaniste… Je pense que celui-ci est essentiel, il illustre son œuvre dans son intégralité et la biographie est écrite par Françoise Denoyelle qui a eu l’accès total aux archives et qui est une spécialiste incontestée de la photographie…. « Ce sera le livre de ma vie ! » dixit Ronis…
No man s land – Larry Towell
Le travail de Larry Towell sur la Palestine est exceptionnel… Il a eu le prix HCB en 2003 pour son projet et le livre no man’s land est tout simplement sublime… Pour les passionnés de photo-reportage et de N&B n’hésitez pas…
Cuba – Marc Riboud
Les images sont issues d’un reportage réalisé en novembre 1963 à la Havane. Des images retracent un moment historique et l’histoire d’un scoop.
Marc Riboud et Jean Daniel avaient rencontré Fidel Castro, le père de la révolution cubaine. La série d’images, en noir et blanc, raconte cet entretien dans une chambre d’hôtel, la veille de l’assassinat de Kennedy, ainsi que le quotidien des habitants, quelques années après la chute du Batista.
Le festival Visa pour l’Image de Perpignan avait également consacré, en 2016, une exposition à son travail sur Cuba.
Vous pouvez vous offrir ou vous faire offrir le livre « Cuba » dans lequel vous pourrez retrouver les images d’un des plus grands photographes humanistes avec des textes de Jean Daniel, et une préface de Wim Wenders, le réalisateur du film Le sel de la terre (à avoir également)
Le portrait est un exercice photographique difficile. La technique ne suffit pas et le photographe de portrait doit aborder sa séance photo avec beaucoup de sensibilité.
Une séance de portrait peut être appréhendé comme un travail de reportage au travers de photos de portrait instantanées. Le portrait peut être sur le vif mais également le fruit d’une mise en scène.
Le travail avec la lumière est déterminant en photo de portrait. En dehors du portrait en studio, la lumière n’est pas neutre et elle a une incidence sur les couleurs et sur le rendu final de l’image. La qualité de la lumière est primordiale et est essentielle pour un bon rendu des tons de la peau et surtout pour une bonne répartition des ombres et des lumières. En fonction de la lumière (clair-obscur, lumière douce, lumière d’hiver…), un portrait n’exprime pas la même chose.
Cependant, l’éclairage et plus généralement la technique, s’ils sont indispensables, ne permettent pas à eux seuls de conférer à l’image les qualités émotionnelles sans lesquelles il n’existe guère de portrait de qualité. C’est ici que la créativité et la sensibilité du photographe deviennent primordiales.
Les gens ne sont pas habitués à être en face à face avec le photographe et l’important est de mettre la personne photographiée en confiance afin d’obtenir de belles expressions. Le portrait dépend avant tout de la relation avec la personne photographiée et du désir d’aboutir à une image.
C’est évidemment le visage qui constitue le sujet principal et il est primordial d’obtenir les meilleures expressions possibles de la part du modèle, qui doit avant tout se sentir à l’aise avec le photographe et devant l’appareil pour des photos « naturelles ».
En discutant avec le modèle, j’essaye de déceler des indices révélateurs de ses préférences ou de sa manière d’être.
Parler et rire avec son sujet permet de maintenir son attention et de le mettre à l’aise. J’observe ses gestes, son expression, et je déclenche au moment qui me semble le plus parlant afin de capturer ce qui fait l’essence même de la personne photographiée. Cet « instant décisif » est celui qui réunit tous les éléments (graphiques, émotionnels, lumières) qui font que la photo sera intéressante.
Je guette le moment ou le sujet se livre et je saisis des émotions fugaces et passagères.
Je fais souvent mes séances de portraits autour d’un dialogue et je fais rarement de mise en scène. J’aime particulièrement réaliser mes portraits lorsque la personne est perdue dans ses pensées. Lors d’une séance, il y a des moments très authentiques et d’autres ou la personne cherche à produire quelque chose. Le photographe doit être à la recherche de ses moments authentiques, de ses instants qui révèlent une personne.
Certains photographes de portrait refusent l’idée de complicité avec le modèle, je ne m’inscris pas dans cette démarche.
L’attitude du photographe, la communication et l’échange permette d’ouvrir le regard de l’un et de l’autre. Il faut prendre un peu de temps pour que la personne photographiée se sente à l’aise, la sensibiliser afin qu’elle s’ouvre à l’objectif et cela permet d’éviter le visage fermé des premiers clichés pour la suite de la séance photo. Il faut l’amener à éprouver des choses.
L’échange permet également au photographe d’obtenir au travers de ses portraits une singularité car la relation photographe-personne photographiée n’est jamais la même.
La photographie de portrait peut relever du défi lorsque l’on doit représenter des personnes qui n’aiment pas leur propre apparence. Souvent, les photos que préféreront ces personnes ne sont pas celles que le photographe considérera comme étant les meilleures d’une séance de prise de vues. La photographie numérique apporte ici un grand avantage, puisque l’on peut montrer les photographies au sujet pendant la séance photo.
On ne peut pas tout prévoir en photographie de portrait et souvent lors de la recherche d’une image un aspect de la personne peut se révéler, des expressions inattendues peuvent se produire, une autre perception de la personne photographiée que le photographe peut décider de poursuivre. C’est la joie de l’imprévue et il faut que le photographe soit toujours prêt.
Les séances de portrait pour les books de modèles ou les portraits de comédiens sont différentes car les sujets ont une certaine expérience. Le regard est assuré et la gestion du corps est maitrisée. C’est une démarche différente pour le photographe qui peut davantage travailler sur des émotions ou sur une gestuelle. Il faut simplement que le photographe s’émancipe des poses classiques.
Le but est de capturer la vraie personnalité du modèle, « saisir » les bonnes expressions. Lorsque l’on presse le déclencheur pour réaliser un portrait, la prise de vue peut être spontanée ou au contraire soigneusement préparée. La personne photographiée peut poser de façon très formelle, ou au contraire être saisie à son insu au cours de la séance de façon très informelle. Pour réaliser un portrait, le photographe peut représenter un portrait dans une situation de reportage avec un sujet qui ne regarde pas l’objectif. Dans le cas ou le sujet regarde l’objectif, l’intention du photographe est de montrer un portrait ou le regard doit capter l’attention, communiquer et la force de l’image réside dans celui-ci.
Le portrait réclame de la passion et le photographe de portrait n’est que le reporter d’un visage, d’une personnalité.
À travers mon portfolio dédié à la photo de portrait, je présente des photos réalisées pour des books de modèles en studio, mais aussi des portraits d’artistes, des books de comédiens, des portraits lors de séance avec des particuliers, des photos de maternité, des portraits d’enfants et également des portraits volés.
Je veille à ce que la séance de prise de vue ne devienne jamais une tâche contraignante, ni pour moi, ni surtout pour la personne photographiée. Une séance de portait doit être un moment de plaisir, et cela se sentira immanquablement dans les expressions capturées.
Les portraits peuvent être réalisés en intérieur ou en extérieur, je travaille la plupart du temps en lumière ambiante avec une focale de 85mm. J’apprécie particulièrement les séances à Paris, et même si j’ai l’habitude de m’y rendre pour différents projets photographiques, j’effectue toujours un repérage du site afin d’étudier la manière dont la lumière tombe sur l’endroit et cela me permet de voir l’aspect esthétique ou graphique de l’arrière-plan.
Lors de ces séances, le travail du photographe consiste à instaurer une complicité afin d’obtenir des images sincères et que le sujet soit enclin à livrer de véritables émotions.
Les prises de vue sont planifiées en fonction des conditions météorologiques, le mauvais temps ne me faisant pas nécessairement renoncer. J’aime particulièrement les ciels chargés qui donnent un contexte émotionnel intéressant.
Il n’y a pas de règle concernant la durée mais en général, je n’excède pas les 2h30 de prise de vue. Après ce délai, le sujet s’ennuie, le charme se rompt et les images perdent en intensité.
En général, sur une commande d’un portrait, je ne livre qu’une sélection de photos. À l’editing, j’aime contrôler la sélection et le rendu de l’image. Le résultat dépasse parfois mes espérances et un portrait surgi de la planche-contact.
Chaque séance de portrait est à votre image. Elle est unique, réalisée en accord avec vos attentes, vos souhaits, et ma prestation est personnalisable, sur-mesure….
Les photographies hors scène et sur scène sont très complémentaires, l’artiste sur scène, ou dans le cadre de son activité, est dans son élément, hors scène, un autre personnage apparait parfois. L’ensemble définit le personnage. L’idée étant de saisir un instant représentatif du personnage ou de son art.
Lorsque je ne connais pas les personnes, j’essaie de faire des recherches à leur sujet. Je regarde leurs oeuvres, écoute leur musique. Dans le meilleur des cas, j’ai déjà quelques idées. Dans le cas contraire elles viennent pendant le shooting. J’essaie de me faire une idée de la personne et le dialogue que j’ai avec elle me procure, en général, une idée de l’image.
Cet échange est vraiment intéressant, c’est le chemin qui nous mène à une bonne image.
Sur scène, les photographies exigent beaucoup de rigueur, la technique est très pointilleuse du fait de la lumière, du mouvement constant des artistes sur scènes, de la prohibition du flash, de la foule…
Il faut donc être attentif, patient et rigoureux afin d’essayer de restituer avec fidélité l’ambiance, de déclencher au bon moment afin de saisir un mouvement, une attitude.
Il faut varier les points de vue tout en prenant en compte la foule et la difficulté de l’éclairage. Il y a une véritable démarche créative. En concert, on ne sait jamais dans quelle aventure on s’embarque.
Concernant le choix du rendu, j’aime cet élément légèrement abstrait du noir et blanc, pour l’intimité qu’il donne et le fait d’aller à l’essentiel. Ce n’est peut-être pas aussi réaliste que la photo de couleur, mais d’une certaine manière c’est intemporel.
J’ai toujours été fasciné par le travail des photographes humanistes, la force de leur reportage et leurs compositions soignées au service de l’instant…
Cet attrait pour une photographie au plus près de l’humain m’a conduit à la photo de mariage et je me suis naturellement tournée vers la photographie de reportage et le documentaire de mariage, une approche sociale et poétique visant à capturer le moment et à le retranscrire le plus fidèlement.
Lors d’un reportage de mariage, ce sont les interrelations entre les gens qui attire mon regard. J’aime photographier les gens et je m’efforce d’intégrer chaque instant dans un cadre afin de renforcer celui-ci… Je refuse une photographie formatée et je privilégie le caractère expressif des photographies sur le vif. Mon approche demeure celle d’un photographe de reportage.
Il y a des moments d’émotions que l’on souhaite traduire, le photographe ne doit pas les formaliser mais saisir cette fugacité qui donne toute cette force à l’image. Il doit restituer le mariage tel qu’il est et ses photos de mariage doivent être révélatrices de l’événement.
Certains photographes de mariage font poser les mariés, stoppent le déroulement des événements pour effectuer leurs photographies. Ma vision de la photo de mariage est totalement différente, c’est une vision d’instants et j’oeuvre à réaliser des photos qui captent et transmettent l’émotion. Je me suis dédié à la photographie de reportage pour illustrer mes mariages. Ma photographie est influencée par les photojournalistes de mariage qui réalisent des reportages de mariage avec créativité et qui apportent un nouveau regard sur la photo de mariage.
Cette approche documentaire est un exercice de patience et d’anticipation. Il y a une démarche de la part du photographe avant le déclenchement, il doit penser à son image, la composer et être réactif. Il doit promener son regard et être capable de saisir chaque instant avec discrétion car il y a des moments dans un mariage qui ne se répètent pas.
Un documentaire de mariage restitue le ressenti du photographe, au travers de celui-ci il livre son interprétation de l’événement, sa version de la réalité… Le photographe est une personne qui s’exprime à travers ses images et notre sensibilité conditionne notre photographie…
Le documentaire de mariage stimule le regard car chaque mariage est une nouvelle inspiration et nous engage dans un nouveau projet photographique, nous donnant l’occasion de produire de nouvelles images.
En photo de mariage, il faut surtout se faire plaisir et la réaliser avec passion.
Paris offre une toile de fond qui donne une atmosphère singulière aux photos de mariage. Photographier des monuments et des lieux qui appartiennent à des époques et des styles différents offre des vues contrastées de la ville.
Ces séances photos de mariage à Paris, qui peuvent être réalisées le jour du mariage ou lors de séance Day After sont une invitation à la découverte dans un Paris de cours, d’escaliers dérobés et de jardins où l’on peut y découvrir quelques points de vue inattendus.
Dans ce Paris monumental, l’œil s’attarde sur les effets de perspectives, sur l’esthétique de la pierre, de l’eau, notamment dans quelques ruelles du vieux Paris et sur les quais, là où subsistent des pavés.
Paris est un port, le fleuve et les canaux offrent des vues originales et sont un lieu à prendre en compte lors d’un reportage photos de mariage. La Seine est souvent présente dans ses photographies, à travers les quais, les iles et les ponts. Les iles de Paris sont couvertes d’arbres et abritent des jardins. Les parcs et jardins permettent de changer d’ambiance pour obtenir des photographies qui conjuguent arborescence et édifices contemporains ou anciens, et qui dévoilent la beauté discrète ou grandiose de ses espaces. D’une rive à l’autre la ville prend une autre dimension.
Il faut donc choisir parmi le vaste répertoire de lieux qu’offre Paris et le photographe mariage peut donc inventer librement son parcours, en prenant en compte les passages et galeries ainsi que l’esthétique des rues pavées dans son itinéraire mais également les terrasses de cafés qui retranscrivent bien le Paris pittoresque.
La manière de cadrer, le choix du point de vue est déterminant et le photographe de mariage doit privilégier l’aspect esthétique des différents lieux tout en gardant à l’esprit que le sujet principal de la photo doit rester les moments forts et spontanés entre les mariés. Là se mesure l’engagement artistique du photographe. Les lieux privilégiés lors de ces reportages sont extrêmement divers, ce qui doit rapprocher toutes ces photographies, c’est l‘instant capturé, la spontanéité. Un parti pris pour des photographies axées sur les gens, un sujet clef de la photographie de reportage…
Je m’efforce de documenter cette journée de la manière la plus discrète afin de ne pas dénaturer l’atmosphère et l’émotion du moment.
J’observe, j’attends patiemment et je n’interviens que très rarement afin de ne pas influencer le sujet et que mes images reflètent la réalité.
Les environnements sont variés durant un mariage et cela ne se déroule que très rarement comme on l’a prévu. Les contraintes imposées par les lieux impliquent souvent de faire des choix.
La lumière, le premier-plan et l’arrière-plan influencent mon placement et je garde toujours à l‘esprit que je dois construire un récit, lier les images entre elles et mettre l’accent sur la spontanéité pour partager l’essence de cette journée.
Je m’exprime au travers d’une composition, d’une lumière, d’un sujet. Je me focalise sur les interrelations entre les gens, les émotions partagées, les gestes spontanés, c’est ce qui attire mon œil et me pousse à déclencher.
Je suis fasciné par les gens, ils sont le sujet du documentaire de mariage avec l’émotion en toile de fond.
Dans un reportage, le sujet n’est pas le style de traitement, ce dernier ne servant qu’à assurer une cohérence et révéler le travail lors de la prise de vue.
Le sujet d’une photo n’est pas l’image, mais ce qu’elle présente… Tout comme le traitement, la couleur et le noir et blanc sont des interprétations différentes qui doivent avant tout servir le récit.
Je privilégie le noir et blanc, je trouve que les photographies en noir et blanc dépeignent cet événement avec un caractère poétique et intemporel, que ce langage accentue les expressions et attire l’attention sur le sujet.
Je m’efforce de mettre en lumière des moments de vie en gardant toujours à l’esprit qu’il faut prendre du plaisir, être curieux et exprimer sa sensibilité.